Z < RURAL CAFÉ Patrick Mazellier - Musiques et Danses Traditionnelles en Vivarais > Z

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DE LA VIRE AU RIGODON - Album EP 4 TitresRéférence : RC2
Durée : 08'30
Ecouter / voir / acheter : https://linktr.ee/ruralcafe02
Style : Musique Trad Occitanie - Cévennes Vivarais Dauphiné Alpes - Folk celtique méditerranée
ALBUM EP 4 TITRES - SORTIE LE 30 MAI 2025 !
Teaser Video Album Présentation :
Au fil de leur histoire, les communautés rurales ont élaboré des formes musicales originales, jouées, chantées, dansées…
Une danse, le rigodon (ou rigaudon) est resté très populaire jusqu’aux années 1950 en Dauphiné mais aussi dans le Vivarais, dans le pays des Gras, le plateau du Coiron.
Si les témoignages musicaux du rigodon, joués au violon, à l’accordéon et chantés sont assez nombreux, la danse, tombée en désuétude après la Première Guerre mondiale, restait le parent pauvre malgré de nombreuses descriptions et quelques rares films.
Les quatre vidéos que nous vous proposons dans cet article tentent d’y remédier en présentant une recréation musicale et chorégraphique, loin de toute vision passéiste, et inspirée par les meilleures sources ethnomusicologiques, des folkloristes du XIXe siècle aux collecteurs contemporains.
Un bref historique du rigodon :
Commençons par quelques rappels. Le rigodon (ou rigaudon) est une danse populaire connue pour son appartenance à la tradition dauphinoise. Elle a cependant été très répandue durant tout le XIXe siècle de la Provence jusqu’au Morvan et des Vallées occitanes italiennes jusqu’aux Cévennes. Si son origine est certainement provençale, c’est en Dauphiné et Vivarais que les folkloristes, puis les ethnomusicologues, en ont collecté les formes musicales et chorégraphiques les plus représentatives.
Les dernières collectes de chanteurs et de violoneux des années 1970 ont permis de mettre en évidence l’originalité des formes et des phrasés, la couleur des échelles modales.
Sur le plan chorégraphique, malgré un déclin avéré de la pratique après la guerre de 1914-1918, une forme générale en adéquation avec la musique se dégage des archives filmées et des collectes contemporaines (ronde sur la partie A, pas dit de rigodon sur la partie B). Cependant, suivant les régions (Triéves, Matheysine, Coiron, Champsaur…), le pas de base du rigodon est lui même sujet de multiples interprétations et variations : sursauté, latéral, glissé… voire improvisations, re-élaborations folkloriques.
La relation musique / danse se limite parfois simplement à un rapport au temps fort, alors que dans certaines collectes elle peut être beaucoup plus complexe, le danseur mettant en valeur les contretemps de la mélodie, les accélérations de la musique. Quoiqu’il en soit ,le rigodon possède des caractéristiques originales dans le paysage traditionnel hexagonal : formes, phrasés, couleur modale… Elles devraient lui permettre de se perpétuer dans ce nouveau siècle, si ce n’est déjà fait !
1 - Veni ve la font (Viens à la fontaine) 01’49
Rigodon valsé. Cette forme musicale dite « avec une tourne » AABBCC a été mise en évidence lors de la collecte d’Augustin Istier, violoneux de La-Salle-en-Beaumont (38) (voir le 33 tours Violoneux et chanteurs traditionnels du Dauphiné, Le Chant du Monde, 1977). La mélodie est une recréation entre des versions du Vercors (Marguerite Gauthier-Villars, Atlas Sonore du CMTRA consacré au Vercors) et du Vivarais (Vincent d’Indy, collectes de Sylvette Béraud, Patrick Mazellier). Elle passe franchement en 3/4 dans la partie B ce qui n’est pas obligatoire dans la tradition, où le pas de valse est effectué parfois sur une mélodie à deux temps.
2 - Au Chasteù de ribateù (Au château de ribaute) / Las débrayas de Laye (Les
débraillés de Laye) 02’12
Rigodons de la vogue. Ces deux rigodons ont des formes classiques et étaient joués lors des vogues (fêtes patronales), moments forts pour les amateurs de danse, filles et garçons...et pour les violoneux ! Le premier est une version réélaborée d’un rigodon du sud de la Drôme ( voir Chansons populaires de la Drôme, JB Plantevin et Rural Café), le second est une thème emblématique du répertoire d’ Émile Escalle, violoneux du Champsaur (collecte P Mazellier).
3 - Les Filles de mai /Quand ma mio vin me veire (Quand ma mie viens me
voir) 02’20
Rigodon à deux. Ces formes archaïques à 6 temps 2+2+2 étaient très répandues des Alpes du
sud aux Cévennes sous des incipits très géographiques du type « Les filles de vers Meyet », « du mas Chagny »...
Le premier thème provient de la collecte d’ Émile Escalle (33T CDM 1977)
Le deuxième thème provient du Vercors (collecte Patrick Mazellier). Vu leur forme courte, ils étaient souvent joués pour un nombre limité de danseurs, 2 ou 4, souvent exclusivement des hommes, en vis à vis et en représentations, après les battages, les reboules.
4 - À Lavilledieu / Coquinas de Peire (Coquin de Pierre) 02’09
Suite de Vires du Coiron. Les vires, danses très répandues dans le Coiron et le bas Vivarais, sont des
parents proches du rigodon dont elles empruntent la structure, le tempo et même parfois l’un des pas de base. Comme le rigodon, elles peuvent être jouées au violon, à l’accordéon... et chantées. Leur forme ABB comprend un tra la la, une troisième partie chantée en onomatopée rythmique qui laisse la place aux variations mélodiques et qui fait se succéder sur le plan chorégraphique pas de valse sur un rythme binaire et parfois pas de rigodon. Collectées dès les années 1960 (Francine Lancelot) elles ont été dansées et chantées jusqu’aux années 1980 et publiées dans le 33 tours Apprends moi ton langage (1985) qui met en valeur deux interprètes traditionnels remarquables de chant à danser du Vivarais, les frères Milou et Roger Liotard.
RURAL CAFÉ Quintet Patrick Mazellier (Violon, Chant, Arrangements & Direction artistique) Agnès Clauzel (flûtes & Chant) Annette Gränicher (Mélodéon) Christian Pillemy (Guitare) Antoine Pillemy (Percussions)
Les danseurs et vire et rigodon: Véronique Élouard et Frédéric Verschoore.
Prise de son et mixage : A. et C. Pillemy, enregistré à la salle des fêtes de Vallon-Pont-d’Arc, mixé au studio De la Soierie Jujurieux (01640) en 2022.
Mise en image & réalisation vidéo, pochette album & diffusion : Julien Nègre pour @juliennegreproductions / https:// www.juliennegreproductions.com/
Une réalisation : L'Echo des Garrigues / https://www.ruralcafe.com/ @ruralcafe / echo.07@orange.fr / +33 6 76 70 85 88 /
Avec le soutien du département de l’Ardèche et de la mairie de Vallon-Pont-d’Arc
(P) 2024 L'Écho des Garrigues (C) 2025 Julien Nègre / Lesonzero
1 - Veni ve la font (Viens à la fontaine) 01’49
2 - Au Chasteù de ribateù (Au château de ribaute) / Las débrayas de Laye (Les
débraillés de Laye) 02’12
3 - Les Filles de mai / Quand ma mio vin me veire (Quand ma mie viens me
voir) 02’20
4 - À Lavilledieu / Coquinas de Peire (Coquin de Pierre) 02’09
Musiques & Danses Traditionnelles en Vivarais EP Album 4 Titres
Description: RURAL CAFÉ Patrick Mazellier
Cette formation qui navigue de la musique régionale (Vivarais-Ardèche et Dauphiné- Alpes) à la musique celtique voire orientalisante met en évidence les passerelles culturelles des Alpes à la Méditerranée avec des arrangements et des compositions originales comme la Suite Orientalo-ardéchoise... Sans oublier le chant traditionnel, du chant à danser au chant religieux comme le très beau « Viergo de lo sedo ».
Au fil de leur histoire, les communautés rurales ont élaboré des formes musicales originales, jouées, chantées, dansées…
Une danse, le rigodon (ou rigaudon) est resté très populaire jusqu’aux années 1950 en Dauphiné mais aussi dans le Vivarais, dans le pays des Gras, le plateau du Coiron.
Si les témoignages musicaux du rigodon, joués au violon, à l’accordéon et chantés sont assez nombreux, la danse, tombée en désuétude après la Première Guerre mondiale, restait le parent pauvre malgré de nombreuses descriptions et quelques rares films.
Les quatre vidéos que nous vous proposons dans cet article tentent d’y remédier en présentant une recréation musicale et chorégraphique, loin de toute vision passéiste, et inspirée par les meilleures sources ethnomusicologiques, des folkloristes du XIXe siècle aux collecteurs contemporains.
Un bref historique du rigodon :
Commençons par quelques rappels. Le rigodon (ou rigaudon) est une danse populaire connue pour son appartenance à la tradition dauphinoise. Elle a cependant été très répandue durant tout le XIXe siècle de la Provence jusqu’au Morvan et des Vallées occitanes italiennes jusqu’aux Cévennes. Si son origine est certainement provençale, c’est en Dauphiné et Vivarais que les folkloristes, puis les ethnomusicologues, en ont collecté les formes musicales et chorégraphiques les plus représentatives.
Les dernières collectes de chanteurs et de violoneux des années 1970 ont permis de mettre en évidence l’originalité des formes et des phrasés, la couleur des échelles modales.
Sur le plan chorégraphique, malgré un déclin avéré de la pratique après la guerre de 1914-1918, une forme générale en adéquation avec la musique se dégage des archives filmées et des collectes contemporaines (ronde sur la partie A, pas dit de rigodon sur la partie B). Cependant, suivant les régions (Triéves, Matheysine, Coiron, Champsaur…), le pas de base du rigodon est lui même sujet de multiples interprétations et variations : sursauté, latéral, glissé… voire improvisations, re-élaborations folkloriques.
La relation musique / danse se limite parfois simplement à un rapport au temps fort, alors que dans certaines collectes elle peut être beaucoup plus complexe, le danseur mettant en valeur les contretemps de la mélodie, les accélérations de la musique. Quoiqu’il en soit ,le rigodon possède des caractéristiques originales dans le paysage traditionnel hexagonal : formes, phrasés, couleur modale… Elles devraient lui permettre de se perpétuer dans ce nouveau siècle, si ce n’est déjà fait !